
Devoir de mémoire : obligation morale de témoigner, individuellement ou collectivement, d’événements dont la connaissance et la transmission sont jugées nécessaires pour tirer les leçons du passé.
A la veille du 80ème anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination d’AUSCHWITZ-BIRKENAU, la ville de LYON a enfin son Mémorial de la SHOAH (place Carnot) au pied de la gare de Perrache d’où partirent, durant la Seconde Guerre Mondiale, les convois ferroviaires des déportés voués à la « Solution Finale ».
Ce monument symbolise les 1.173 km séparant LYON du camp d’AUSCHWITZ-BIRKENEAU.



Ce mémorial fait écho à l’Histoire familiale d’un de nos associés (Rodolphe MOSSÉ) :
Son père, né en septembre 1912, a connu les deux grandes guerres du XXème siècle.
Il était français et juif.
Selon la terminologie nazie, il était même considéré comme un « demi-juif »/« conjoint d’une aryenne » car marié à une catholique.
A compter de fin mai 1942, comme beaucoup, il a été obligé porter le marquage infamant qu’était l’étoile jaune (« petit ornement qu’il n’aimait pas »).

Comme nombre de ses semblables, il a été dénoncé et arrêté par la police française sous les ordres de l’inspecteur SADOWSKI.
Il a été interné à DRANCY – matricule n°22103 puis déporté par le convoi n°641, par mesure de persécution, sur l’Ile anglo-normande d’AURIGNY à l’été 43 comme 854 autres « demi-juifs de DRANCY ».
Après une 1ère tentative d’évasion échouée en juillet 43 en gare maritime de CHERBOURG, il parvint à s’évader, le 11 mai 1944, du train de la déportation qui l’emmenait vers un camp de la mort lors d’un bombardement alliés en gare de ROUEN-MARCHANDISES.
Après son évasion, il rejoignit la résistance en intégrant les FFI (Groupe Libération) sous l’identité d’André MILLOT.
Il est décédé en juillet 1976, au bord d’une route, aux côtés de son fils, des séquelles des traitements inhumains infligées aux détenus déportés.
La Shoah est une part indélébile de notre Histoire et le Cabinet MOSSÉ & ASSOCIÉS, comme beaucoup d’autres mécènes, se devait de contribuer à l’édification de ce mémorial.
Le devoir de mémoire est important car réparer, commémorer et transmettre est essentiel pour protéger l’avenir en se rappelant du passé.
« Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l’oubli » (Elie WEISEL)
Merci à tous ceux qui ont contribué à cette réalisation mémorielle.